Les ruptures diminuent en drive
Après 11 jours de confinement, la situation dans les drives est toujours compliquée. Pour mémoire, selon Nielsen, les ventes ont augmenté de 74% sur la semaine du 16 mars (+90% pour la livraison à domicile). Mais les efforts déployés par les enseignes pour encaisser la hausse commencent à payer, car les taux de ruptures diminuent.
Ainsi, selon la société Data-Solutions, ils sont passés sur l’épicerie salée, secteur le plus impacté, de 24% au plus fort des difficultés le 17 mars, à 19% le 28 mars, en baisse quasi continue. Sans surprise, les catégories les plus touchées restent les pâtes alimentaires avec 38% de ruptures (-11 points tout de même sur la période). La farine (48% de ruptures) et la panification sèche (36%) sont aussi particulièrement affectées s’agissant des produits secs.
Data-Solutions note au passage une réduction importante de l’offre disponible en farine (-12% entre les 21 et 28 mars), alors que le nombre de codes disponibles sur les drives a au contraire augmenté de 10% sur les pâtes.
40 % de rupture chez Leclerc depuis le 17 mars
Les sites drives les plus en difficulté pour répondre à la demande sont Leclerc (40% de ruptures), Intermarché (37%) et Auchan (33%). La mauvaise place de Leclerc s’explique logiquement par son leadership sur le circuit. Il réalise environ 50% du chiffre d’affaires à lui seul et se trouve donc le plus sollicité.
Le niveau de ruptures quotidien de Leclerc n’est jamais redescendu sous les 40% depuis le 17 mars. A l’inverse, l'amélioration est continue chez Intermarché, avec un taux en baisse de 6 points sur la période. La progression est encore plus spectaculaire pour Chronodrive, passé de 46% le 17 mars (le plus rupturiste des sites ce jour-là) à un niveau autour de 30% depuis.