Casino a enregistré un fort bond de son résultat opérationnel courant (ROC) en 2011. Il progresse de 19 %, à 1,55 milliard d’euros. L’international représente désormais 52 % du ROC, pour 45 % du chiffre d’affaires.

C’est essentiellement grâce aux pays émergents que le distributeur connaît cette dynamique. La marge opérationnelle a ainsi progressé de 50 % à l’international, grâce à de bonnes performances en organique (+ 11 %) et des acquisitions en Thaïlande (activités de Carrefour) et au Brésil (Casas Bahia). Le ROC s’établit à 4,8 % en Amérique Latine et à 7,6 % en Asie, tandis que les ventes en organique progressent respectivement de 13,4 % et 11,3 % sur ces deux continents. Hors acquisitions, Casino a créé 136 000 m² à l’international l’an dernier.

La pépite Monoprix

En France, la situation s’est légèrement améliorée pour le groupe en 2011. L’alimentaire s’est redressé chez Géant Casino tout comme les ventes à périmètre constant de Leader Price (+ 1,5 %). Le résultat opérationnel courant est toutefois en baisse de 2,6 % sur l’année. Celui de Casino France s’établit à 3,7 %, au même niveau que la branche Franprix-Leader Price.

Enfin, Monoprix confirme son statut de pépite. Sa marge opérationnelle atteint 6,5 % tandis que ses ventes ont progressé de 3 % hors essence. Au dernier trimestre 2011, elle était la seule enseigne du distributeur en croissance à magasins comparables (+ 1,5 %).

Par ailleurs, sans surprise, le conseil d’administration de Casino a rejeté hier la proposition de rachat des 50 % détenus dans Monoprix pour 1,35 Md €. « Nous ne croyons pas au plan prévoyant une croissance de 40 % de l’Ebitda », a répété ce matin Jean-Charles Naouri, qualifiant néanmoins la querelle qui l’oppose aux Galeries Lafayette de « tempête dans un verre d’eau ».