Leclerc est en pointe sur le drive et tient à le faire savoir. L'indépendant s'est fendu d'une conférence de presse ce matin, à Paris, pour revendiquer son leadership et annoncer ses ambitions. A date, Leclerc exploite 144 drives, pour un chiffre d'affaires estimé à 405 M€ en 2011. Le parc devrait atteindre les 250 unités fin 2012, pour 730 M€, et 400 unités dans quatre ans pour 1,51 Md€ de CA. Ainsi, en 2015, l'activité drive représenterait-elle 4,5 % du CA des hypers français contre 1,4 % aujourd'hui. Leclerc confirme par ailleurs que le drive a compté pour un tiers de la progression de l'enseigne en 2011.

40 % de drives déportés dans le parc

Au-delà de son avance numérique sur la concurrence, l'indépendant se distingue par la très forte proportion de ses drives exploités en déportés (58 sur 144, soit 40 %), confirmant la vocation de conquête de chiffre additionnel qui est assignée au nouveau format. Chaque adhérent est autorisé statutairement à exploiter un drive accolé et deux déportés.

Site non-alimentaire à la rentrée 2012

Si l'enseigne met les bouchées doubles dans son déploiement c'est qu'elle estime avoir calé son modèle économique, "avec un résultat net comparable à celui des hypers, entre 2,5 et 3 %", assure Pascal Payraudeau, l'adhérent de Roques sur Garonne, précurseur (2007) au sein du Mouvement et patron du GT Drive. En moyenne, la marge commerciale est de 22 %, les frais de personnel pèsent entre 9 et 11 % et les charges d'investissement entre 3 et 8 %. Leclerc étudie actuellement des solutions d'automatisation de la préparation des commandes "pour faire en sorte que ce soit la marchandise qui aille au préparateur et non l'inverse".

En parallèle, Leclerc a confirmé l'ouverture d'un site e-commerce non-alimentaire à l'horizon du 3e trimestre 2012. L'activité débutera avec du culturel, puis du multimédia. Les drives seront alors utilisés pour servir de point de retrait de ces marchandises.