Frédéric Chatagnon, consultant : « La force de Grand Frais, c’est son professionnalisme. »
« Les enseignes ont cherché à faire progresser les rayons produits frais et leur zone marché. Depuis quatre ans, l’influence de Grand Frais est patente dans l’évolution des concepts. Mais beaucoup de ces améliorations ont trait davantage à la forme qu’au fond : le mobilier et la nébulisation ne font pas tout. Le modèle de fonctionnement, le plus souvent, reste fondé sur l’allègement des frais de personnel et des achats massifiés. La force de Grand Frais, c’est un grand professionnalisme sur les métiers, associé à une légèreté des structures de fonctionnement. Les acheteurs sont capables de refuser de belles opportunités « prix » si la qualité ne suit pas. Les distributeurs classiques peuvent-ils en dire autant ?
Le principe du magasin « multifrais » répond à une attente particulière, bien réelle même en temps de crise. Les consommateurs sont sensibles à la promesse d’une offre de qualité et authentique. Les circuits courts sont également en plein essor : il suffit d’observer la multiplication des concepts indépendants qui revendiquent, de près ou de loin, un attachement à la ferme ou la vente en direct des producteurs. Il y a dans chaque ville moyenne de la place pour un ou plusieurs « multifrais », qui viendraient générer de l’additionnel et en même temps empiéter sur le commerce classique. Je comprends que les GMS soient titillées par l’idée ! »