Près de 200 salariés sur 515 ont exercé leur droit de retrait à l’hypermarché Carrefour de Vitrolles (13) ce lundi 30 mars, selon l’agence Reuters. Les employés dénoncent leurs conditions de travail alors que sept cas de malades atteints du coronavirus sont avérés, dont un en réanimation, parmi le personnel. « Le travail est assuré par des CDD, des intérimaires et des contrats étudiants », a confié à l’agence Reda Longar, délégué CGT de l’hypermarché.

Un droit de retrait qui intervient trois jours après le décès d’une caissière de 52 ans, salariée d’un autre Carrefour à Saint-Denis (93).

Le 19 mars dernier, une vingtaine de salariés du drive de l’hypermarché Carrefour de Barentin (76) avaient déjà fait valoir ce droit. Ils avaient obtenu un décalage des horaires pour la préparation des commandes réalisée en picking sur le point de vente.

Des recommandations majoritairement suivies

Si les masques disponibles ont été réquisitionnés par l’État au début de la crise, la grande distribution n’a pas hésité à prendre toutes les mesures possibles pour protéger le personnel, du plexi à la caisse au renouvellement des gants à heure fixe, en passant par un marquage au sol pour respecter la distance d’un mètre, etc. Des recommandations majoritairement suivies et désormais précisées sur le site du gouvernement, qui indique au passage que dans la mesure où ces consignes sont suivies, alors les conditions d’exercice du droit de retrait ne sont pas réunies.

Mais rien ne préserve, malheureusement, le secteur d’une contamination au sein des équipes en contact avec la clientèle. Et la situation pourrait se tendre dans les magasins, au même rythme que la progression de l’épidémie.