Carrefour lance un appel aux vendeurs de produits alimentaires, cosmétiques, d’entretien ou de puériculture, complémentaires à ceux qu’il propose déjà, pour garnir l’espace qu’il leur concède sur son site. 22 partenaires proposent aujourd’hui leurs articles sur le portail du distributeur, Carrefour.fr. Pour la plupart des jeunes pousses en manque de visibilité (principalement dans les cosmétiques) ou des acteurs de la vente en ligne ou du commerce de bouche à la recherche d’autres canaux de distribution (pour les épiceries fines). Certains sont même déjà présents sur d’autres marketplace à l’image de Ducs de Gascogne, fournisseur de coffrets gourmands qui commercialise sous ce nom chez Amazon et utilise les marques Canardie et Jean de Veyrac chez Carrefour.
Sur l’ensemble des boutiques, onze appartiennent à l’univers alimentaire (épicerie fine, cuisine du monde ou nutrition), huit à celui des cosmétiques. Mais sur les 4500 produits référencés sur la marketplace, un commerçant s’octroie les deux tiers de l’assortiment à lui seul, croquetteland, propriété de… Carrefour depuis 2016. Le site spécialiste du petfood aligne 3000 références quand les autres présentent un catalogue qui oscille entre 4 et 330 références.
Les articles sont exposés dans des boutiques dédiées, regroupées dans un espace « Nos vendeurs partenaires », mais ils apparaissent aussi dans les résultats des recherches effectuées sur le site (après les offres propres à Carrefour). Pour les fournisseurs intéressés ou simplement curieux, Carrefour met à disposition un email pour échanger : devenir_vendeur@carrefour.com.
Carrefour vise plus d’une centaine de vendeurs partenaires d’ici la fin de l’année pour un assortiment pouvant aller jusqu’à 100 000 articles. En fouinant sur le site, on constate qu’une centaine d’entreprises dispose déjà d’un espace sur la plateforme sans que la boutique ne soit encore active, parmi lesquelles certains noms connus des GMS comme Sirops Monin, Marius Bernard, Les Craquelins de Saint-Malo, ou encore, pour sortir du périmètre strictement alimentaire, Source, l’enseigne de cosmétique développée fin 2019 là encore par Carrefour.
Carrefour veut séduire ses partenaires en leur faisant miroiter un trafic de 12 millions de visiteurs uniques mensuels. Le distributeur, lui, encaisse les loyers, qui permettent aux vendeurs d’accéder au back-office pour gérer leur catalogue, et prélève une commission sur les ventes. Comme sur les plateformes d’Amazon ou Cdiscount (groupe Casino), Carrefour se positionne en intermédiaire de confiance entre le consommateur et le vendeur. Ce dernier reste responsable de l’expédition des produits au domicile du consommateur. A noter que l’offre ne propose pas encore de produits frais.
Pour l’intégration de sa marketplace, Carrefour a retenu la solution de l’entreprise française spécialisée Mirakl. Celle-ci a déjà accompagné des enseignes comme Walmart, Metro, Darty, Conforama ou encore Leroy Merlin.
« Tout l’écosystème Carrefour se transforme depuis deux ans pour agir en faveur de la transition alimentaire et garantir à tous nos clients les solutions digitales qui simplifient le quotidien des Français, explique Elodie Perthuisot, directrice e-commerce et marketing de Carrefour France. Avec cette marketplace alimentaire, notre objectif est de devenir le site e-commerce de référence pour nos clients. »
Jusqu’ici, les expérimentations de marketplace des enseignes généralistes existaient uniquement sur le non alimentaire. Chez Carrefour déjà, mais aussi Auchan depuis 2015 et Intermarché depuis 2018. Chronodrive avait bien tenté une percée sur l’alimentaire il y a quatre ans, avec notamment une courte offre de vin, mais sans suite.